Voyage Grand format
LA VALLÉE D’AOSTE, CE SONT 14 VALLÉES, 400 LACS, 200 GLACIERS ET PLUSIEURS 4000 PARMI LES PLUS FAMEUX DES ALPES…
« Waouh! ». La réaction est simple mais unanime. Depuis le col de Malatra, la vue sur le Mont Blanc est juste à couper le souffle. Il aura fallu partir tôt ce matin, traverser l’alpage sous des regards bovins mais sans perturber une truite taquinant un pêcheur. Dans la caillasse, le petit sentier, défiant la raideur de la pente, sillonne en courts lacets pour gagner à 3 000 mètres d’altitude, une échancrure dans la montagne, formidable fenêtre sur le toit de l’Europe, côté italien. Bienvenue dans la Vallée d’Aoste.
Pourtant à la sortie du tunnel du Mont-Blanc, rien de bien mirobolant. Une autoroute qui emprunte un défilé de bourgs industrieux enchâssés dans la montagne. La plus petite région autonome d’Italie est traversée de 14 vallées, qui se lovent aux quatre plus hauts sommets d’Europe, le Mont Blanc, le Mont Rose, le Mont Cervin et le Grand Paradis, tous des géants qui tutoient le ciel à plus de 4 000 mètres d’altitude. Pas surprenant qu’avec de telles démesures, la province valdotaine ne soit pas tout à fait une région italienne comme les autres. Elle a la complexité des zones frontalières.
PARTIR DANS LA VALLEE D’AOSTE
La Vallée d’Aoste est une région autonome italienne. Frontalière avec la Savoie, elle se rejoint via l’autoroute A5, qui se termine au Tunnel du Mont-Blanc.
Au printemps, les alpages sont de formidables champs fleuris où l’on a envie de flâner.
Son histoire veut que sa langue soit autant celle de Dante que de Molière, et aujourd’hui encore, elle revendique sa francophonie comme une part de cette personnalité que les fascistes tentèrent en vain d’annihiler. De son voisinage helvétique, elle a hérité un petit côté Heidi – bonbons sans sucre aux fleurs des Alpes. Mais ne vous y trompez pas, la chaleur de Valdotains et les saveurs culinaires sont bien italiennes.
Il faut abandonner toute idée de parcourir la vallée d’Aoste en voiture, seule la marche à pied permet d’en gravir toutes les nuances. Deux « Hautes Routes », celle du Nord et celle du Sud, sont accessibles à tout bon marcheur. Elles se déploient sur des sentiers bien dessinés, qui reprennent souvent les anciennes traces des muletiers.
« Une montagne comme je les aime, à hauteur humaine, avec des spots d’une beauté incroyable et un accueil très chaleureux dans les refuges. Allez-y mais n’en parlez pas trop… »
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Si aujourd’hui rares sont les hommes qui passent encore l’année dans ces villages d’altitude, leurs chalets de bois et de lauze défient encore le temps. À Cuneaz, le panneau d’entrée affiche fièrement la couleur, il est l’un des plus hauts villages d’Europe habités toute l’année. Né ici, Leandro, le patron de l’Aroula – à la belle gueule des gens de pays – sert dans son assiette de charcuterie locale le jambon de Bosses (à ne pas confondre avec celui d’Aoste, fabriqué en Isère) et surtout – ne le boudez pas – le lard blanc d’Arnad, juste extraordinairement fondant.
Et une gorgée de vieux génepi… pour la route ! Le sentier longe le val d’Ayas en balcon pour atteindre, juste avant l’orage, la quiétude du refuge de Ferraro. Devant une copieuse soupe d’épinard et de fromage, laissez-vous conter toutes les montagnes du monde par Fausta. La gardienne du refuge les a (presque) toutes parcourues. Mais tous les ans, en mai, elle revient sur le Mont Blanc : « Parce que c’est beau.». La « Haute Route » du Sud est celle des naturalistes. Plus sauvage, elle trace son sillon dans le parc régional du Mont Avic et sur les pentes du Parc national du Grand Paradis.
70 histoires vraies qui parlent
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Juste grandiose…
Les « Hautes Routes » sont deux itinéraires de randonnée de moyenne et haute montagne.
Parfaitement balisées sur plus de 300 kilomètres, elles permettent de faire le tour de la Vallée d’Aoste. Elles peuvent aussi se parcourir comme des randonnées à la journée. D’autres sentiers, également fléchés, tracent des balades d’une ou deux heures.
PARTIR EN VALLÉE D’AOSTE
Renseignements : Sur le site officiel du Tourisme de la vallée d’Aoste.
Le bon moment : La période de randonnée se situe de juin à septembre, mais dépend de l’enneigement. Peu fréquentés, même au cœur de l’été, les sentiers ne sont jamais envahis de marcheurs et l’accueil dans les refuges est vraiment chaleureux.
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