Notre micro-blog
Limo Express
Gagnez un voyage en Mongolie
Ce n’est un secret pour personne, le secteur du tourisme est fortement impacté par l’épidémie de la Covid-19.
Tous ceux qui ont la chance de bourlinguer dans des pays parmi les moins favorisés savent qu’ils sont à l’origine de nombreux emplois. Guides, chauffeurs, cuisiniers, conseillers voyage et petits structures d’hébergements souvent familiales ne tiennent qu’à la venue d’un tourisme étranger.
Si chez nous des mesures sont prises pour aider les entreprises, de nombreuses agences de voyage locales n’ont plus aucune ressource et ne peuvent plus faire travailler leurs équipes et leurs partenaires.
La majorité des pays où sont implantées les agences Nomadays ne proposent ni chômage partiel ni aides financières. Livrées à elles-mêmes de nombreuses agences ont déjà dû licencier des employés investis depuis des années.
Nous pouvons les aider à passer ce cap difficile en participant à cette collecte solidaire et, qui sait, gagner l’un des nombreux lots dont un voyage en Mongolie pour 2 personnes. Perso, je rêve d’une cavalcade sur les steppes de Mongolie.
Nomadays est un collectif d’agences de voyages indépendantes et francophones présentes aux quatre coins du monde de l’Asie à l’Europe en passant par l’Amérique et l’Afrique… Basé en France, Nomadays propose des voyages sur-mesure et sans intermédiaire.
Stupeur et tremblements
En ce moment, c’est la Nature qui m’offre actus et expos! Devant le gîte où je suis confinée à St-Bris-des-Bois, en Charente Maritime, il y a un grand pré bordé de peupliers aux troncs blanc crème et au feuillage jaune d’or. Ils sont beaux à regarder, mais aussi à écouter. Car à la moindre brise, leurs feuilles s’agitent follement et se mettent à bruisser. Est-ce pour cela qu’on appelle cette variété des trembles (Populus tremula, en latin)? Mais oui!
Pour les botanistes, la feuille du tremble se tord ainsi à cause de la façon dont elle est raccordée à son pétiole, à la fois long, souple et plat, qui offre une grande prise au vent.
Mais dans les vieilles légendes d’Europe, cette particularité a valu à cet arbre une bien mauvaise réputation. Parce qu’il bruisse dans le vent et ne se tait jamais, il est devenu symbole de scandale, de ragot, de rumeur. Pire! Dans la religion chrétienne, on assure qu’avec son port haut et fier, le tremble fut condamné au frisson éternel parce qu’il refusa de baisser la tête quand le Christ monta vers le calvaire et que son bois tendre servit à fabriquer la croix de la crucifixion… En Ecosse, les paysans et les pêcheurs évitaient même de l’utiliser pour fabriquer leurs outils!
Et si l’on rendait justice au tremble au chant si doux…
Le tremblement des peupliers tremble à St-Bris-des Bois. Crédit : Pascale Desclos.
« Ici mieux qu’en face » au Petit Palais
Cet automne, j’ai redécouvert avec plaisir les collections du Petit Palais à Paris sous le regard de l’artiste et historienne de l’art Laurence Aëgerter. La proposition de cette exposition, intitulée “Ici mieux qu’en face” : inventer des correspondances visuelles, des vis à vis stimulants entre les oeuvres. Un constat : nombre des tableaux choisis ont été peints à Paris au XIXe siècle, mais ils ne nous racontent pas la ville ni l’époque de la même façon. D’un côté, défilent des scènes populaires – un jour de marché aux Halles de Paris, la vie de misère des saltimbanques dans un cirque, une scène de barricade pendant les Trois Glorieuses, une famille, mère et enfants, vivant à même trottoir. De l’autre, s’affichent des portraits en pied de personnages issus de la grande bourgeoisie française : Mademoiselle Meuriot sur son poney, par Georges Clairin, La femme aux gants, dite la Parisienne, par Charles-Alexandre Giron, Mr et Mme Mosselman & leurs filles par Alfred de Dreux… Sous les ors du Petit Palais, j’ai vu passer la foule et l’individu. La misère et l’aisance. Les loques et les dentelles. L’éternelle injustice sociale.
Entrée gratuite jusqu’au 17 janvier 2021. https://www.petitpalais.paris.fr/
Les Saltimbanques, par Fernand Pelez (1888)
Mademoiselle Meuriot sur son poney, par Georges Clairin
Noël au Pays des châteaux
Besoin d’un projet de voyage pour affronter l’hiver qui approche? Du 5 décembre 2020 au 3 janvier 2021, 7 grands châteaux de la Loire célèbrent l’esprit des fêtes de fin d’années à travers d’exceptionnels parcours de visite et des animations. Le rendez-vous “Noël au pays des châteaux” est construit sous la forme d’un itinéraire thématique autour de 7 châteaux , Amboise, Azay-le-Rideau, Chenonceau, Cité royale de Loches, forteresse royale de Chinon, Langeais et Villandry. A chaque monument son ambiance…
– Château de Villandry : forêt enchantée, arbres, feuillages, animaux… À Noël, la nature s’invite au château.
– Château d’Azay-le-Rideau : Décors culinaires féériques en papier : sculptures, suspensions… Noël de papier : rêves gourmands
– Cité Royale de Loches : plongez dans l’univers du conte « « Pierre et le loup » de Prokofiev . Les contes de Noël.
– Château de Chenonceau : sapins décorés XXL, compositions végétales… Noël à Chenonceau : Paradis Royal
– Forteresse royale de Chinon : Voyage féérique autour de 4 personnages fantastiques : Saint-Nicolas, le père fouettard, la sorcière Befana et… le père Noël. Mythes et légendes de Noël
– Château royal d’Amboise : Scènes de Noël blanc, crèche géante… Noël, rêves d’enfance : il a neigé sur le château
– Château de Langeais : bougies, lanternes, animations lumineuses… Noël de Lumière.
Tarifs : pas de supplément ! L’accès à toutes ces expositions est compris dans le prix habituel d’entrée aux sites. Infos Bienvenue en Touraine
Mellionnec, Ty village breton
Il y a vingt ans, le petit village de Mellionnec, à la frontière du Morbihan et des Côtes d’Armor, en centre Bretagne, n’allait pas très fort : population vieillissante, plus de commerces… En 2007, une bande de copains y lance des rencontres autour du film documentaire. Aujourd’hui, leur festival accueille quelque 3500 spectateurs à chaque édition et Ty Films, l’association qui l’anime, emploie 10 salariés. Mais ce n’est pas tout! Le village a aussi entamé sa renaissance. Les jeunes reviennent y habiter : 25 % de la population (420 habitants en tout) a désormais moins de 25 ans. Une école du cinéma documentaire, une épicerie bio, une auberge de jeunesse européenne et un café-librairie (seul point de vente de livres à 45 mn à la ronde) y ont ouvert. Les anciens bâtiments sont peu à peu rénovés, des chemins de rando sont aménagés… Autour du festival, reporté cette année de juin à septembre pour cause de Covid-19, j’ai suivi le week-end dernier l’expo photo “tout terrain” proposé par la librairie Le Temps qu’il fait. Un p’tit bonheur!
A découvrir aussi d’octobre à décembre : les projections nomades de Ty Films, sur le thème de la résistance à Rostrenen, Guéméné-sur-Scorff, Trémargat ou St–Brieuc…
Turner voyageur
“Nous avons passé le mont Cenis sur un traîneau, bivouaqué dans la neige sur le mont Tarare autour d’un feu pendant trois heures […] et la même nuit, nous avons été forcés de nous enfoncer dans la neige fraîche jusqu’aux genoux afin d’y creuser une tranchée pour le coche. »
L’homme qui décrit cette épique traversée des Alpes dans une lettre à un ami en 1829, c’est William Turner (1775-1851), le peintre anglais le plus célèbre du XIXe siècle et il n’en est pas à sa première aventure hors piste. Issu d’un milieu modeste (il est le fils d’un barbier-perruquier de Saint Paul), formé à la topographie et à la perspective par des architectes, admis à 14 ans à la Royal Academy, il a, dès son adolescence, sillonné les lochs sauvages d’Ecosse, les ports de pêche de Cornouailles, les falaises du pays de Galles et les rives de la Tamise. Et depuis la levée du blocus napoléonien, en 1815, il traverse la Manche chaque été ou presque pour aller parcourir la France, l’Italie, les Pays Bas, l’Allemagne… Que fait-il au fil de ses voyages? Il dessine et il peint, sans relâche, dans de modestes carnets de route.
Les 60 aquarelles et les 10 peintures à l’huile prêtées par la Tate Britain de Londres et exposées au Musée Jacquemart-André à Paris jusqu’au 11 janvier 2020 sont une belle l’occasion de découvrir cet insatiable Turner voyageur. Car il fut un cas d’espèce parmi les artistes de son époque, qui ne quittaient pas leur atelier. S’il dévore des kilomètres, ce n’est pas pour le seul plaisir de l’aventure, mais pour chercher des images inédites, loin des stéréotypes. Tempêtes, orages, couchers de soleil, déluges, routes à flanc de corniche, courses en bateau le long de falaises déchiquetées : il veut le sublime. Et pour offrir des sensations fortes à sa riche clientèle londonienne, il n’hésite pas à franchir les cols alpins en plein hiver, à embarquer pour une pêche au homard dans la tempête, à affronter la pluie d’Ecosse ou les embruns normands. Oui, Turner nous fait sacrément voyager! Pourtant son art est ailleurs. Car à travers ses aquarelles, les couleurs intenses qu’il applique en lavis sur fond blanc, ses architectures dissoutes entre ciel et mer, il nous entraîne dans sa géographie personnelle, en nous faisant perdre tous nos repères.
Portrait de William Turner par John Linnell, 1838. Tate Britain.
Les quais de Venise, Palais des Doges, 1844. Tate Britain.
Flâneries nocturnes avec Leonard de Vinci
Les 14 et 15 août, à la nuit tombée, le Château du Clos Lucé et son Parc Leonardo da Vinci se transforment en un lieu de flânerie, empreint d’une douce poésie. Les visiteurs sont invités à découvrir la dernière demeure de Léonard de Vinci dans une ambiance feutrée puis à déambuler dans le parc où des jeux de lumière magnifieront les inventions reconstituées en grandeur nature du célèbre ingénieur. Léonard lui-même y sera présent pour conter son arrivée en France, ses sources d’inspiration ou encore son rôle d’organisateur de fêtes royales, pendant que des musiciens interpréteront des ritournelles du XVIe siècle.
En effet, trois musiciens de l’ensemble Le banquet du Roy spécialiste des musiques des cours seigneuriales du 15e au 17e siècle proposeront des ballades caractéristiques de l’époque du Génie de la Renaissance. Véritables passionnés, ils inviteront petits et grands à découvrir les instruments et l’atmosphère de l’époque.
Léonard de Vinci sera interprété par la comédienne Pierrette Dupoyet. Habituée à personnifier de grandes figures littéraires et historiques (Colette, Marguerite Yourcenar, Arthur Rimbaud, Victor Hugo, Honoré de Balzac), elle est la seule comédienne au monde à jouer Léonard de Vinci.
Renseignements au Clos Lucé et pour découvrir l’histoire de ce lieu où Leonard de Vinci termina sa vie, c’est ici.
Photo : Château du Clos Lucé/Léonard de Serre
Une soirée « Grand Siècle et chandelles »
Offrez l’une des soirées les plus romantiques et les plus inattendues de la région parisienne. Une soirée aux chandelles dans le très beau cadre du château de Vaux-le-Vicomte. Chaque samedi jusqu’au 3 octobre et exceptionnellement ce lundi 13 juillet, 2 000 bougies éclairent les magnifiques jardins dessinés par Le Nôtre. Une soirée musicale qui vous permettra d’effectuer quelques tours de valse sur une piste spécialement aménagée pour l’occasion.
Que vous choisissiez la formule pique-nique dans l’herbe, macaron-champagne sur les chaises-longues ou diner romantique sur la terrasse, la soirée se terminera par un feu d’artifice. Et, bonne nouvelle, pour ceux qui utilisent les transports en commun, la dernière navette reconduira tout le monde jusqu’à Paris – Gare de Lyon.
Situé aux portes de Paris, en Seine-et-Marne, le château de Vaux-le-Vicomte est un bijou de l’architecture du Grand Siècle et de son goût pour le trompe l’œil.
Pour réserver, c’est ici.
Et nous ce château, on le trouve mieux que Versailles !
Devenez Écuyer Fouetteur !
Quel lieu plus adéquat que le Château de Chantilly pour apprendre à monter la crème éponyme ?
Ici, vous apprendrez à bien la battre avec la crème des batteurs puisque ce sont les plus dignes représentants de la Confrérie des Chevaliers Fouetteurs qui vous serviront de maîtres queux.
Les puristes pourront alors déblatérer sur l’historique de la crème fouettée. Fut-elle inventée en Italie au XVIe siècle sous le nom de Neve di latte « neige de lait », puis importée par Catherine de Médicis à la Cour de France? A-t-elle vu le jour sous les coups de fouet répétés de François Vatel, maître d’hôtel suicidaire du château de Chantilly? Qu’importe, aujourd’hui le château et la crème sont indissociables.
Durant tout l’été, les mercredis et samedis, deux cours par jour sont dispensés à celles et ceux qui veulent apprendre à bien foisonner, c’est-à-dire incorporer l’air dans une crème par fouettage. En plus d’avoir appris un sacré tour de main, chaque participant repartira avec un calot, un tablier et surtout un diplôme d’Écuyer Fouetteur.
Pour s’inscrire, c’est au château !
Pour tout savoir sur le château de Chantilly et découvrir ses collections, parmi les plus riches de France : Chantilly, la crème des châteaux.
Photos : Sophie Lloyd & Arnaud Dumontier
Des ailes pour l’été
Dans le cadre de la reprise du trafic aérien, Air France vient d’annoncer la remise en place progressive de son programme de vols pour l’été, avec une flotte cependant réduite de moitié. A partir de fin juin, la compagnie française proposera 150 destinations au total. Priorité au réseau domestique, avec de nombreuses liaisons relancées entre Paris et les régions françaises, notamment la Corse. Les vols reprennent aussi vers les Outre-mer et l’Europe, principalement l’Espagne, la Grèce, l’Italie et le Portugal. Côté long-courriers, moins de choix qu’habituellement, mais des incontournables, comme Bangkok, Hong Kong, Tokyo, New York, Boston, San Francisco ou Montréal… Le programme des vols est susceptible d’évoluer, car il reste soumis à l’obtention des autorisations gouvernementales des pays desservis. Air France rappelle également que le port du masque chirurgical est obligatoire sur l’ensemble de ses vols et que des contrôles de température sont effectués lors de l’embarquement. Pour en savoir + : www.airfrance.fr
Ouvrez l’oeil ! Levez le pied !
À la plage, en forêt, à la montagne et même dans les parcs et jardins de nos villes, on a tous envie d’un grand bol de nature. Notre soif d’espaces verts risque pourtant d’être un vrai cauchemar pour toute cette faune qui, à l’instar de ce gravelot nichant à même le sable des plages, a pris ses aises durant le confinement. Alors voici quelques conseils fournis par la Ligue pour la Protection des Oiseaux pour laisser une chance aux oisillons, aux renardeaux ou aux faons du confinement de grandir.
Afin d’éviter une hécatombe, la LPO en appelle à la responsabilité de chacun pour redoubler de précautions :
- Evitez au maximum de fréquenter les hauts de plage, les dunes de sable, les berges de cours d’eau et soyez attentifs à la présence d’espèces que vous pourriez déranger en pleine période de reproduction.Respectez les dispositifs de protection mis en place pour les protéger.
- Restez sur les sentiers balisés en forêt, en montagne et sur le littoral, et tenez les chiens en laisse.
- Levez le pied au volant et demeurez vigilants quant à la présence d’animaux sur les routes.
- Laissez une partie de vos espaces verts s’ensauvager en retardant la tonte des pelouses et la taille des végétaux, en particulier les haies et les arbres qui abritent une grande biodiversité.
- Vérifiez que des animaux ne se sont pas installés avant de redémarrer des activités sur des chantiers, des bâtiments inoccupés, des terrains de sport, des aéroports, des établissements scolaires, etc.
- En cas de découverte d’un animal sauvage blessé ou vulnérable, prenez conseil auprès de spécialistes afin de ne pas commettre d’erreur fatale en tentant d’intervenir. Toutes les informations sont accessibles sur le site de la LPO : https://www.lpo.fr/oiseaux-en-detresse/les-gestes-qui-sauvent
Photo P. Cavallin-LPO
Vélo+ fromages = plaisir X 2
Découvrir la France à vélo et déguster en chemin des fromages de pays, voilà qui sonne comme un rêve de liberté retrouvée! Un coup de coeur pour le nouvel atlas Vélo & Fromages édité par l’Assemblée des Départements de France, qui répertorie près de 90 itinéraires cyclo balisés, sportifs ou familiaux, dans 50 départements. Chacun s’assortit de bonnes adresses pour faire la pause entre deux coups de pédale et découvrir une ferme, une cave d’affinage, le bon crémier du coin ou un marché de petits producteurs…. On peut ainsi réviser ses classiques (Camembert, Livarot, Pavé d’Auge…) sur la voie verte de Mézidon Canon à Lisieux (70 km). Ou conjuguer la grande traversée VTT de l’Ardèche (315 km) avec des dégustations des fromages de chèvre. C’est en prime une bonne occasion de soutenir les petits producteurs de fromages AOP-IGP, privés de l’accès direct aux consommateurs depuis le début du confinement. Y’a plus qu’à se décider entre le VTT et le vélo électrique! Photos M. Dupont/ADT Ardèche.
Pénétrez la citadelle imprenable
Entre les massifs montagneux du Jura et des Vosges, s’ouvre un vaste couloir d’une vingtaine de kilomètres de large, qui relie la France et l’Allemagne. Empruntée par les hommes depuis la nuit des temps, cette Trouée de Belfort est une voie commerciale en temps de paix mais devient une brèche lors des conflits entre les deux pays. Au cœur de ce passage, un imposant promontoire de calcaire est donc très tôt devenu une zone fortifiée. Du château fort médiéval aux fortifications de Vauban, la citadelle a connu mille visages pour conserver, face à l’Histoire, son statut de forteresse imprenable.
La visite virtuelle de la Citadelle de Belfort débute par un cheminement au sein du fossé intérieur qui mène jusqu’au Grand Souterrain, où se déroule un son et lumière qui retrace l’histoire de Belfort. Après la salle des canons, l’ancienne caserne est aménagée en Musée d’Histoire. Au-dessus, une vue panoramique sur toute la ville de Belfort s’offre aux regards. De retour à la Cour d’Honneur, le visiteur (s’il ne se perd pas…) accède par un chemin pavé à la terrasse du Lion.
Commémorant la résistance de Belfort assiégée par les Prussiens en 1870, le félin sculpté dans le grès rose par Auguste Bartholdi (qui est également l’auteur de la Statue de la Liberté) est la plus grande statue de pierre en France, 22 mètres de long et 11 de haut. Les Parisiens font souvent le tour de sa copie, place Denfert-Rochereau.
Ne les aimons pas uniquement sur les réseaux sociaux, partons à leur rencontre !
La fin du confinement approche. Tant mieux.
Sauf pour tous ces animaux qui ont pris un peu de liberté, se rapprochant de nos habitations voire visitant nos villes désertées. Ce blaireau photographié en plein jour, cette petite chouette-hulotte qui attend le retour de ses parents et ce renardeau qui a vu le jour au cœur du cimetière du Père Lachaise nous rappellent que toute une faune, que nous ignorons souvent par manque de curiosité vit, mange, dort et se reproduit à nos portes…
Mais cette année restera particulière. Comme le souligne la Ligue pour la Protection des Oiseaux, la LPO, le confinement a sans nul doute soulagé des populations animales et végétales souffrant habituellement de notre mode de vie : quelques milliers de chouettes et de putois, des dizaines de milliers de salamandres et de hérissons et des millions d’insectes ont eu la vie sauve du fait d’un trafic routier réduit. Des hérons se sont installés près de plans d’eau normalement très fréquentés. Sur le littoral, la reproduction des oiseaux marins est en train de se dérouler dans une tranquillité inédite. Un couple de Gravelot à collier interrompu, une espèce menacée, a par exemple fait son nid juste devant l’accès à la plage de Quiberon (56) tandis qu’une colonie de Sternes caugek s’est déplacée sur celle de Portiragnes (34), proche du Cap d’Agde.
Et si c’était le moment de s’intéresser d’un peu plus près à nos animaux, « nos » parce que chacun d’entre nous tient dans ses mains la survie de ce renardeau parisien, de ce bébé chouette qui chuinte dans le Perche et de ce jeune blaireau qui a fait ses premiers pas en Isère. Puisque nous sommes contraints de rester dans l’hexagone, pourquoi ne pas partir à leur rencontre ? L’agence Escursia propose, en partenariat avec la LPO et les Parcs Naturels Régionaux, des voyages consacrés à la découverte de la faune, dans toute la France et donc certainement à moins de 100 kilomètres de chez vous.
Copyright : Richard Gonzalez/Benoit Gallot/Jean-Philippe Noël.
Pangolins, le business continue
Le 31 mars 2020, des douaniers ont saisi à Port Kelang, en Malaisie, plus de 6 tonnes d’écailles de pangolins d’une valeur estimée à environ 18 millions de dollars US (soit 3000 dollars US au kg). Selon l’association française de défense de l’environnement Robin des Bois, cette cargaison a été interceptée sur un porte-conteneurs parti d’Afrique de l’ouest (pays non précisé) et contenait officiellement des noix de cajous. Elle avait pour probable destination finale la Chine, qui reste le pays le plus demandeur et le plus offrant en matière de contrebande faunique, malgré les interdictions promulguées par le gouvernement. Le voyage d’un porte-conteneurs entre l’Afrique de l’ouest et la Malaisie durant environ deux mois, faites vos calculs : cette expédition de noix de cajou/écailles de pangolins a dû être organisée par les trafiquants début 2020, après le déclenchement de l’épidémie de Covid-19 en Chine et l’émergence de la pandémie mondiale. Cette filière « noix de cajou » avait déjà été repérée en 2019 et 2018 grâce à des saisies effectuées sur des navires circulant entre le Nigéria et le Vietnam. Photo JKDM pour Robin des Bois.
Paris by Rue la Môme
Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils ont la patate… et ils connaissent par coeur le répertoire d’Edith Piaf (et de Jim Morrison, mais c’est pas le sujet!). Alors ils ont créé Rue La Môme, un spectacle qui retrace les temps forts de la carrière de la chanteuse. En chansons, bien sûr, mais aussi avec des costumes, des projections, des extraits de lettres d’amour…. Avec Cindy Marquis (au chant), Kristens Manni (à la guitare et au violon) et Jérémy Dutheil (à l’accordéon et au piano), on se balade dans le Paris des années 1930 à 1960. Les ruelles de Montmartre, les cabarets de Pigalle, les lumières de l’Olympia, les tableaux défilent. La vie n’est pas toujours en rose. Mais l’émotion est bien là. Confinement oblige, la tournée de Rue la Môme est aujourd’hui à l’arrêt. Y’a plus qu’à leur proposer des salles pour la rentrée! Photo HaliePhotographie
Dressing royal à Versailles
C’est une toute petite pièce dans l’immense château de Versailles. 13 m2. Mais en ces temps de confinement, le Cabinet de Garde-Robe de Louis XVI a de quoi faire pâlir de jalousie nos modestes étagères Ikéa. Car c’est tout simplement la quintessence de l’art décoratif royal d’avant la Révolution française. Accessible par une porte dérobée de la chambre du roi et éclairé par deux larges fenêtres, ce dressing de luxe fut réalisé en 1738 par les frères sculpteurs Jean-Siméon et Jean-Hugues Rousseau. Son décor en bois sculpté blanc et or décline les grands domaines du gouvernement. Là, un épi de blé ou un fléau symbolisant l’Agriculture; ici une tête de Neptune ou un compas à la gloire de la Marine. Et que rangeait donc nos « bons rois », dans ce coquet vestiaire? Des habits de cour, pardi, soit des justaucorps, des gilets, des culottes bouffantes, des bas de soie blanche, des manteaux fleurdelysés à revers en hermine, des chaussures à large boucle et talonnettes… Pour la visite virtuelle du dressing, c’est ici. Pour la mode à Versailles, c’est là. Photos Château de Versailles.
Avec ou sans la forêt de Fontainebleau?
Tout comme les parcs, les jardins, les espaces de promenade et les accès aux bords de Seine, la forêt de Fontainebleau, au sud de Paris, est interdite d’accès par arrêté préfectoral depuis le 19 mars dernier. Patrouilles, hélicoptères et drones de la gendarmerie y veillent. Question : le département de Seine et Marne étant désormais en zone rouge, comme tout le reste de l’Ile de France, cette interdiction peut-elle être levée après le déconfinement ? Au moins aux lisières de la forêt et en limitant certaines activités sportives, comme l’escalade? Le maire de Fontainebleau le demande au préfet de Police de Paris. Un rêve de 17 000 hectares en suspens aux portes de Paris… Photos HaliePhotographie.
Le voyageur dans les nuages
Un petit bonhomme en pardessus noir qui marche dans les nuages avec sa valise… C’est la dernière image que nous a léguée le photographe Gilbert Garcin, décédé samedi 17 avril à l’âge de 90 ans. Le monde à part, drôle et surréaliste, qu’il construisait avec des bouts de carton, une paire de ciseaux, du sable, quelques brins d’herbe et son reflex Nikon, s’en va avec lui. Ce papé marseillais s’était mis au photo-montage à l’âge de la retraite, pour ne pas s’ennuyer. Dans les paysages qu’il photographiait en noir et blanc, il promenait sa silhouette et celle de son épouse Monique, réduites à des petites figurines de 10 cm. Ses images, exposées et collectionnées dans le monde entier, nous parlent encore à tous. A leur manière tragique et bourrée d’humour, elles nous disent l’absurdité de la vie, la fragilité de la nature et la nécessité des rêves.
70 Impressionnistes à la maison…
Pour fêter ce drôle de printemps Votre Limonade vous offre ces quelques marguerites…
Mais pas n’importe lesquelles, celles du peintre Gustave Caillebotte.
Retrouvez-les au côté des tableaux de 70 autres impressionnistes du monde entier.
Le musée des impressionnismes Giverny a mis en ligne La Galaxie des impressionnismes, un site web pour découvrir l’impressionnisme de façon interactive et pédagogique. Vous y découvrirez entre autre 12 histoires qui sont autant de fils conducteurs permettant d’éclairer les différentes facettes de l’impressionnisme, sa diversité géographique et sa place dans l’avènement des avant-gardes du XXe siècle.
Claude Monet s’installe à Giverny en 1883. Bien qu’il n’ait jamais encouragé d’artistes à le suivre, le village attire rapidement de nombreux artistes, pour la plupart américains, désireux de mettre en application des principes impressionnistes au cœur des paysages normands.
Depuis 2009, le musée des impressionnismes Giverny a pour vocation de faire connaître les origines, le rayonnement géographique et l’influence de l’impressionnisme. Dans cette perspective, il fait découvrir à ses visiteurs l’histoire de l’impressionnisme et du postimpressionnisme et dévoile aussi leur impact sur l’art des XXe et XXIe siècles.
Y’a du monde au balcon!
Vous êtes tous d’accord : depuis qu’on est confinés, on réentend chanter les oiseaux à Paris! Chez moi, dans le 18e arrondissement, les mésanges bleues vont et viennent sur mon balcon pour me piquer les brins de fétuque qui poussent en pot. Elles préparent leurs nids avant la période de reproduction, qui a lieu d’avril à juillet. Qu’on se le dise : ce nicheur cavernicole peut s’installer dans toute cavité de taille convenable, pourvu que son entrée soit suffisamment restreinte pour lui éviter d’être confrontée à des concurrents de plus grande taille, comme la mésange charbonnière. Cela peut être un trou dans un arbre ou dans un mur, un tuyau, un poteau creux, un agglo en ciment… Doté d’une solide sens du confort, la mésange bleue agrémente son sweet home de mousse, herbes sèches, éléments végétaux ou poils d’animaux. Programme des prochaines semaines : pondre les oeufs (9 à 13 environ) et les couver (15 jours) pour la femelle, ravitailler sa compagne puis les petits pour le mâle… Y’a de quoi faire! Les jeunes prendront leur envol à l’âge de 20 jours, mais ne seront vraiment émancipés qu’au bout de 4 semaines…
Les touristes absents, les macaques se révoltent…
Le temple Phra Prang Sam Yot, situé à Lopburi, une des plus anciennes villes de Thaïlande, est célèbre pour son architecture. Mais les touristes s’y rendent surtout pour sa communauté de macaques crabiers. Les singes jouent un rôle tellement important dans l’économie de la ville qu’un immense banquet leur est offert chaque année, en novembre, lors du festival Lopburi Monkey . Seulement, pour cause de Covid-19, plus de touristes, plus de nourriture et donc des macaques affamés qui se révoltent ! En prenant toutes les précautions liées aux images présentes sur le Net, il semble que les singes se répandent en ville à la recherche de quelque chose à se mettre sous la dent. Bien qu’ils ne soient pas (encore !) agressifs envers les humains, l’écologiste Asmita Sengupta interrogée par le site du New York Times, précise que si les bagarres sont naturellement fréquentes, elles sont rarement aussi violentes que celle présentée sur les images…
Couffignal et le temps s’arrête…
Barques, théâtres, cages, escaliers qui ne mènent vers nulle part… Les sculptures en bronze brut de Guillaume Couffignal font méditer. Elles évoquent des vestiges archéologiques hors du temps, hors des civilisations. C’est dans le quartier des fondeurs de Ouagadougou, au Burkina Faso, que cet artiste de renommée internationale, aujourd’hui installé à Aixe-sur-Vienne (Haute Vienne) a été initié aux techniques de la fusion du métal. Expo à la galerie Artset de Limoges jusqu’au 7 mars 2020.
Hans Hartung, réinventeur du monde
Toute sa vie, le peintre franco-allemand Hans Hartung (1904-1989) photographia des détails de la nature : vagues, reflets, nuages, ombres, galets, moisissures… Des images qui semblent dialoguer avec ses toiles abstraites, aux formats de plus en plus grands (jusqu’à 3 X 5 mètres!). L’artiste, qui avait perdu une jambe pendant la seconde guerre mondiale, utilisait aussi pour peindre un tas d’outils détournés : grattoirs, larges brosses, balais de genêts, sulfateuses, tuyaux d’arrosage… Comme autant de prothèses ou de prolongations de son corps. A découvrir à l’expo « Hans Hartung, La fabrique du geste » au Musée d’Art Moderne de Paris.
Le Rwanda, pour ne pas oublier
Montagnes verdoyantes, parcs nationaux, lodges de luxe… Depuis peu, le Rwanda s’est glissé dans le palmarès des destinations tendance. Un grand pas pour ce pays des mille collines, marqué par le génocide des Tutsis, qui a coûté la vie à plus de 800.000 personnes. Cette année, l’exposition « Rwanda » retrace les terribles mois d’avril à juillet 1996 à travers rencontres et témoignages au Centre de la mémoire d’Oradour-sur-Glane (Haute Vienne). Pour ne pas oublier.
Le Douanier Rousseau, grand voyageur?
Peintre autodidacte, précurseur de l’art naïf, Le Douanier Rousseau (1844-1910) nous enchante encore avec ses toiles pleines d’exotisme, où lions, oiseaux et singes s’ébattent dans la jungle. Vous ne le croirez peut-être pas, mais il n’a jamais quitté la France ni même Paris…Il puisait son inspiration dans les serres du Jardin d’acclimatation et au Muséum d’Histoire Naturelle! A chacun son voyage! Pour admirer « Le rêve », cap sur le MoMA, The Museum of Modern Art de New York.
Les maîtres du naïf, peintres et ouvriers
Vous connaissez sans doute déjà les toiles du Douanier Rousseau ou de Séraphine de Senlis. A l’expo « Les grands maîtres du naïf » du Musée Maillol à Paris, j’ai eu plaisir à découvrir d’autres peintres oubliés. Camille Bombois, auteur de nus puissants, fut un lutteur de foire et un employé d’imprimerie. Dominique Peyronnet, qui s’évadait par ses marines et ses baigneuses (notre photo), avait été gazé pendant la Première Guerre mondiale et travaillait comme lithographe. Louis Vivin, qui peignit les animaux de la jungle à la manière des enfants, était employé des Postes… Leur point commun : ils nous embarquent dans leur monde! Pourtant, ils ignoraient les règles de l’Académie, ils ne respectaient pas la perspective et manquaient décidément de technique. Et alors?
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