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C’est écrit dans tous les guides, l’église Sainte-Anne est la plus belle de Vilnius… Même Napoléon, en route pour sa campagne de Russie, pensa la démonter pour la ramener à Paris. Moi aussi, j’ai admiré sa glorieuse façade, typique de l’architecture gothique en brique des villes marchandes de la Hanse. Et puis ce bouquet de fleurs, posé au bord d’une fenêtre, m’a sauté aux yeux. Comme pour rappeler que la Lituanie, dernier pays d’Europe à avoir été christianisé, au XIVe siècle, garde encore au coeur les anciens dieux païens de la nature.
Pas de doute, c’est à vélo qu’il faut découvrir Vilnius, surtout en été, quand la ville se vide de ses voitures. Le moyen le plus simple : opter pour un forfait Cyclo-city et décrocher son deux-roues aux bornes installées dans tous les quartiers. Au départ de la place de la cathédrale, je remontais la longue avenue Gedimino, qui file tout droit jusqu’à la rivière Neris. Le soleil éclaboussait les façades sculptées, les tourelles, les balcons. Et puis ces jolies blondes sont passées à vélo. Hop, dans la boîte!
Là, on est dans le parc de Lukiskes, sur Gedimino Avenue. Et ce que vous voyez , c’est une salle de lecture en plein air. De mai à octobre (sauf les jours de pluie, hein!), on vient y bouquiner gratuitement sur les coussins ou les hamacs à l’ombre des arbres. Parmi les livres, fournis par la bibliothèque centrale de Vilnius, des romans d’auteurs nordiques en lituanien ou traduits en anglais, des recueils de poésie, des livres pour enfants, des ouvrages d’art… Le café est aussi offert! Toutes les infos sur Vilnius Skaito.
La statue du petit bonhomme avec sa rose, c’est Romain Gary, alias Roman Kacew, né en 1914 à Vilnius, quand la Lituanie faisait encore partie de l’empire russe. Avant de partir en France et de devenir aviateur, diplomate, romancier, il a vécu ici avec sa mère, au coin des rues Mindaugo & Basanaviciaus. Je ne vais pas vous raconter son enfance, il l’a très bien fait lui-même dans « La Promesse de l’aube ». C’était juste pour vous expliquer qu’à Vilnius, les statues parlent. Pour écouter leur histoire, il suffit de scanner leur code QR sur son téléphone mobile!
Kesako, ce truc rose? C’est la Saltibarsciai, la soupe traditionnelle à la betterave, servie bien froide, dans tous les restaurants lituaniens. A plébisciter l’été, pour son goût incroyablement frais. Pour la préparer, mixez 400 g de betteraves (épluchées et cuites 45 mn au four), 300 g de concombres, 4 radis, 50 g d’oignons, 1 litre de kéfir ou de lait aigre. Ajoutez de l’aneth ciselée et servez avec des pommes de terre rôties.
Non, je n’ai pas d’actions chez Sprite! Mais cette pub en VO est l’occasion de vous parler du lituanien, langue balte écrite en caractères latins et réputée la plus conservatrice des langues indo-européennes pour sa grammaire. A certains égards, elle est aujourd’hui encore proche du sanscrit ou du grec ancien parlés il y a 2500 ans. Pourquoi? Parce qu’elle a très peu évolué à cause de l’histoire mouvementée du pays. Pour ceux que cela intéresse, l’Inalco propose des formations complètes en France.
PS : la traduction du message sur Google donne « La saison des frappeurs est terminé ». Le premier qui comprend m’explique.
Le 1er avril de l’an 2000, naissait la République indépendante d’Uzupis, aujourd’hui jumelée avec la Commune libre de Montmartre, à Paris. Pour affirmer leurs idéaux, les habitants de ce quartier colonisé par les artistes ont rédigé une Constitution pleine d’humour (et de bon sens), qu’on peut lire gravée en plusieurs langues sur des miroirs déformants, près de la grand place. Se prendre en photo devant, c’est l’adopter! Vingt ans après, le quartier d’Uzupis s’est un peu boboïsé, mais il a gardé son esprit décalé. Un café en terrasse?
Ces hiératiques statues de bronze, réalisées en 1993, se dressent dans un parc de la rue Karmelitų, entre la vieille ville et la halle au marché. Elles représentent deux soeurs-écrivains, Sofija et Marija Ivanauskaité, qui ont vécu au XIXe siècle et ont écrit sous le même pseudonyme. Ces visages figés qui ne sourient pas, ces costumes austères, ces mains jointes me font penser à une antique légende balte.
« C’était un petit jardin… », fredonnait Jacques Dutronc. Au nord de la rivière Néris, j’ai marché jusqu’au vieux quartier de Snipiskes. Au pied des gratte-ciels de verre et d’acier, il reste encore des petites maisons ouvrières de l’époque soviétique. Comme si de rien n’était, les habitants taillent les haies ou sirotent une limonade au jardin. Il y a des jardins clos, des ruelles en terre, des cris d’enfants qui jouent. Un monde en sursis dans le nouveau Vilnius.
Robe blanche, bouquet de fleurs et costume-cravate… Ce couple de Lituaniens en tenue des grands jours gare sa voiture à quelques rues du « Palais des mariages », la succursale de l’Hôtel de Ville de Vilnius pour l’état civil. Aux beaux jours, les cérémonies s’y enchaînent avant la séance photo bucolique dans le parc attenant de la colline de Tauras.
Vols AR directs vers Vilnius au départ de Paris CDG avec Air Baltic. Comptoir des voyages propose des voyages sur mesure à Vilnius et en Lituanie, comme l’autotour « Secrets de Lituanie ».
Un 5* design aménagé dans un palais baroque du XVIIe siècle, donnant sur une paisible cour pavée, au coeur du Vilnius historique.
Didžioji 7, Vilnius
34 chambres et suites arty + une table gastronomique expérimentale, l’Amandus, dans une demeure ancienne éclairée par une verrière.
Pilies 34, Vilnius
Ici, on vient savourer des recettes à base de poissons frais et fumés de la Baltique, dans un cadre élégant et historique. Nappes blanches et service stylé.
Didžioji 31
Dans cette pimpante maison en bois du quartier de Zverynas, les petits plats font voyager autour du monde. L’été, on s’installe côté jardin/côté serre.
Vykinto 17A