Voyage Grand format
À MOINS DE DEUX HEURES DE LA VILLE DE QUÉBEC, LE ROYAUME DU SAGUENAY EST LE COMPLÉMENT IDÉAL POUR DÉCOUVRIR LA VRAIE NATURE DE LA BELLE PROVINCE.
C’est un pays où tout est plus grand ! Du moins c’est ce qu’en disent les habitants. Bien sûr, Québec oblige, il y a des forêts, des lacs et des cabanes à sucre. Mais dans la région du Saguenay, tout est un peu hors norme, comme ce lac long de plus de 40 km ou ce fjord dont les falaises tutoient le ciel à près de 500 mètres de hauteur. Bienvenue au pays des Bleuets, des Ouananiches et de Pekuakami.
Le lac Saint-Jean est si vaste que l’on ne peut espérer voir la rive d’en face que par temps exceptionnellement clair. Imaginez, sa longueur totale atteint 43,8 km et sa largeur moyenne est de 24 km. Peu profond en revanche, il est alimenté par des rivières au débit si puissant que ses eaux se renouvellent en moyenne neuf fois par an. Un paradis pour les Ouananiches, ces petits saumons de lac dont le nom signifie « celui qui se trouve partout ». Les premiers habitants des lieux sont les Pekuakamiuatsh, les êtres humains du lac peu profond.
Ces nomades vivaient autrefois de chasse, de pêche et de cueillette, usant des lacs et des rivières pour leurs déplacements. Le cœur de leur univers fut toujours Pekuakami, le lac peu profond. Ce lieu d’échanges et de retrouvailles pendant la saison estivale l’est aujourd’hui encore. Chaque été en juillet, à Mashteuiatsh, se tient le rassemblement des Premières Nations. Célébration de la culture millénaire, ce pow-wowregroupe une quinzaine de communautés. Danses, artisanat, compétitions sportives s’enchaînent au rythme des battements du Teuehikan et des chants. Un immense partage entre Amérindiens de toutes générations et visiteurs, baigné par l’odeur du gibier qui frémit sur la braise. Comme souvent au Québec, l’histoire pourrait commencer par « Il était une fois Jacques Cartier… ». Le fameux Malouin a exploré la région dans l’espoir de découvrir ce royaume dont il avait entendu dire qu’il était riche en or et que ses habitants s’y vêtaient de soie !
PARTIR AU QUEBEC AUTOCHTONE
Le Québec autochtone c’est celui des peuples avant l’arrivée des Européens, celui des Abenakis, des Algonquins, des Crees, des Micmacs ou des Ilnus. Une rencontre indispensable pour comprendre le pas alors qu’il s’agisse d’assister à un Pow wow ou de partager le quotidien de l’une des 55 communautés amérindiennes du Québec.
Le Fjord-du-Saguenay est la plus profonde entaille dans la pierre envahie par la mer à une latitude aussi basse.
Il n’en ramènera qu’un peu de pyrite et de quartz et ne verra pas plus l’or que le lac. Les premiers blancs à s’installer sur ses rives furent les jésuites, qui s’empressèrent de le rebaptiser du nom plus catholique de Saint-Jean. Après les sauveurs d’âme, ce furent les trappeurs qui fréquentèrent les lieux. Ces terres estampillées françaises étaient alors concédées à des compagnies qui détenaient le monopole du commerce de la fourrure. A partir du XIXe, l’exploitation des résineux se développe, les immenses forêts de pins blancs sont exploitées à un rythme si effréné qu’il ne s’en trouve pratiquement plus au début du XXe siècle. Les terres se libèrent pour l’agriculture. L’hiver, les colons sont au bois; l’été, ils sont au champs. Pour comprendre ce que put être la vie de ces femmes et de ces hommes, un petit saut dans le temps s’impose. Entre 1901 et 1927, Val-Jalbert est un village modèle qui vit au rythme de son usine de pâte à papier. Il doit son extraordinaire vivacité à sa production d’électricité, fabriquée à partir de la puissante chute d’eau Ouiatchouan. Dans les années 1920, son confort et la présence de l’électricité dans chaque maison font la fierté des villageois.
« Pour y être allé plusieurs fois, je peux l’avouer, j’aime le Québec. La Belle Province donne cette impression d’une nature encore si vaste que l’on peut se perdre. Un seul regret, ne pas avoir passé plus de temps avec les peuples autochtones. Il faudra que j’y retourne!»
Mais à partir des années 1926/27, des déboires administratifs, un manque de compétitivité et des ennuis financiers sonnent la fin du rêve. En quelques mois Val-Jalbert est déserté, abandonné, oublié. Il le sera jusque dans les années 1960, quand le village fantôme devient une attraction touristique. Depuis, une partie de ses maisons a été restaurée, ses rues sont de nouveau animées grâce aux comédiennes et comédiens qui incarnent qui la maîtresse d’école, le maire du village ou l’épicière. Dans l’ancien moulin, au milieu des machines définitivement endormies, un spectacle immersif fait de sons, de lumières, d’eau et d’images permet de revivre les heures sombres ou joyeuses d’un petit village québécois…
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Le lac a su conserver quelques beaux pans de sa nature sauvage, comme le parc national de La Pointe-Taillon. La pointe Taillon est une longue péninsule d’une centaine de kilomètres carrés, formée par le sable déposé par la rivière Peribonka. Devenue parc national, elle abrite une importante population de castors et en période de migration, la bernache du Canada, les grandes oies des neiges, de même que la rare grue du Canada y font une halte salvatrice. Mais le prince des lieux, celui que tout le monde espère croiser, est bien l’orignal. Le plus grand des cervidés est un hôte discret et c’est au petit matin ou lorsque le soleil disparaît que les plus persévérants auront une chance de l’apercevoir entre deux bouleaux ou se gavant de nénuphars. Les eaux du lac Saint-Jean ne s’attardent guère ici, elles filent par la petite ou la grande Décharge pour former la rivière Saguenay, qui roule sur 150 kilomètres avant de se jeter dans le Saint-Laurent. Courte mais unique, elle a fait son lit dans le fjord le plus méridional de la planète, et l’un des plus longs du monde.
D’une longueur de 105 km et d’une largeur de 1 à 3,5 km, l’immense fjord du Saguenay occupe une profonde entaille dans la croûte terrestre. Cette ancienne vallée glacière est bordée de hautes falaises qui atteignent 460 mètres et plonge à 275 mètres sous le niveau de l’eau. Pour profiter de la démesure des lieux, il faut s’armer soit de bonnes chaussures, soit de pagaies. Dans le parc national du Fjord-du-Saguenay de nombreux sentiers grimpent le long des falaises pour rejoindre l’un des points de vue qui embrassent l’incroyable beauté des lieux. Les plus fous pourront même s’aventurer sur la via ferrata et son pont suspendu de 80 mètres de long qui surplombent le fjord. Sensations assurées…Mais vous pouvez aussi vous laisser glisser sur les eaux en kayak. Peut-être alors surprendrez-vous l’un des plus fameux de ses habitants : le beluga, cette baleine blanche que l’on appelle aussi le rossignol des mers, tant il aime siffler, est ici chez lui. Seuls cétacés à vivre toute l’année dans le Fjord ils sont un peu moins d’un millier aujourd’hui à fréquenter ses eaux, dont ils sont devenus le symbole.
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Nom d’un Bleuet
Vous n’y échapperez pas. En jus, en confiture, enrobé de chocolat ou accompagnant un gibier, le bleuet est partout. La petite baie, proche de notre myrtille, appartenait aux traditions culinaires québécoises bien avant l’arrivée des premiers blancs. Le bleuet est tellement emblématique de la région du Saguenay que les habitants lui doivent leur surnom de Bleuets.
La fabuleuse histoire d’un Royaume
150 comédiens, une cavalcade de chevaux, un village en feu, des soldats qui descendent parmi les spectateurs, des effets spéciaux à couper le souffle… Depuis 30 ans, chaque année, les habitants de la ville de Saguenay rejouent leur histoire sur scène. Un spectacle, devenu une institution et qui se renouvelle chaque saison.
A ne manquer sous aucun prétexte si vous passez dans les environs de Saguenay en juillet ou aout.
Pour les infos, c’est Ici.
PARTIR EN PAYS SAGUENAY
Préparer votre voyage au Québec avec l’office de tourisme du Québec.
Pour commencer votre découverte du Parc national du Fjord-du-Saguenay, rendez-vous sur leur site.
Le Village historique de Val-Jalbert.
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