Colibri, l’oiseau qui chante avec ses plumes.

L’icône

Colibris Jacobins, 6 grammes d’agilité et de force.

Vous connaissez tous ce petit oiseau au vol vrombissant comme celui d’une abeille, qui butine autour des fleurs.
Mais savez-vous que le colibri, plus rapide qu’un avion de chasse, chante avec ses plumes ?

Le colibri, c’est d’abord et avant tout, un concentré d’énergie dans un poids plume – la plus petite espèce, le colibri d’Elena pèse moins de 2 grammes pour une taille de 5 à 6 cm.

Ce qui ne le gène en rien pour accomplir d’incroyables prouesses, à commencer par le vol arrière qu’il est le seul oiseau à réaliser.

Tous ceux qui ont eu, un jour, la chance de pouvoir observer un colibri dans la nature, savent qu’on le repère bien souvent au vrombissement de son vol semblable à celui d’un gros hanneton. Ses ailes se meuvent à la vitesse prodigieuse de 60 à 200 battements par seconde, oui, par seconde ! Il est alors impossible de les distinguer. Elle sont actionnées par un puissant muscle pectoral qui représente le quart du poids total de l’oiseau.

Le colibri se déplace vite, 56 km/h en moyenne ; rapide comme un cheval au galop. Quelques espèces sont capables d’aller plus vite encore ; champion toute catégorie : le colibri d’Anna dont les piqués en vol atteignent 90 km/h. Il se déplace à une vitesse de 380 fois la longueur de son corps par seconde… Plus rapidement qu’un avion de chasse dont les accélérations équivalent, seulement, à 207 fois sa longueur par seconde !

Présent sur tout le continent américain et particulièrement dans les régions néotropicales, ce super mini piaf ne craint pas les « longs courriers ». Le colibri roux passe l’été dans le nord-ouest des États-Unis, Alaska compris, et l’hiver au Mexique, soit un voyage à tire d’aile de 2 à 3 000 km. Quant à son cousin le colibri à gorge rubis qui a choisi le Québec pour estiver, il survole le golfe du Mexique : 800 km au-dessus de l’eau, sans se poser !

Si le plumage chatoyant du colibri fait l’admiration de tous, il ne se contente pas d‘être coloré.  On a récemment découvert que l’oiseau chantait avec ses plumes : Lors des parades nuptiales, le mâle effectue des acrobaties aériennes durant lesquelles il ouvre et referme rapidement sa queue. On pensait qu’il agissait ainsi pour en exposer la palette chromatique à sa belle. En fait, pas seulement. En déployant ses plumes caudales, le colibri les fait vibrer ; ce qui a pour effet de produire un léger sifflement.

On peut dire qu’il chante grâce au passage du vent dans ses plumes ! De plus, les formes et la taille des rectrices étant différentes, elles ont chacune leur propre tonalité. L’oiseau offre donc à sa partenaire un véritable concert de plumes auquel il ne manque pas d’ajouter ses aubades. Certaines espèces vocalisent grâce à leur syrinx ; ce petit organe (idéal pour le scrabble et qui se décline au masculin comme au féminin) permet aux oiseaux  – qui comme vous le savez  sont dépourvus de cordes vocales – de pousser la chansonnette.
Les colibris (et le corbeau s’en étouffe encore) savent parfaitement faire rimer ramage et plumage.

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